12 mars 2025
Fabuleux animaux
Par
Florence Gault
Notre rapport aux animaux est complexe et chargé d'émotions. Pourquoi sommes-nous si émus de rencontrer des animaux, surpris dans leur vie sauvage ? Découvrez les récits recueillis par "Au creux de mon arbre, l'écho du vivant".
©Wirestock/Freepik
Nous sommes à un tournant critique. Dans son livre À l'aube de la 6ème extinction de masse (Grasset,2021), Bruno David, président du Muséum national d’Histoire naturelle, nous invite à réfléchir sur notre manière d’habiter la Terre. La crise de la biodiversité, aujourd'hui plus pressante que jamais, touche tous les aspects de la vie animale. En effet, au cours des 40 dernières années, 68% des populations d'animaux sauvages vertébrés ont disparu, et si les tendances actuelles se poursuivent, ce déclin pourrait concerner 500 000 à un million d'espèces dans les prochaines décennies.
Mais cette extinction de masse n'est pas une fatalité. Cinq facteurs principaux sont à l’origine de cette crise : le changement climatique, mais aussi les pollutions, la destruction des milieux naturels, la surexploitation des ressources et la propagation de maladies via le commerce et les voyages internationaux. Ces actions humaines perturbent un équilibre fragile et mettent en péril les espèces qui jouent un rôle vital dans la régulation des écosystèmes.
La relation entre l’homme et l’animal soulève des questions profondes : pourquoi sommes-nous si émus de rencontrer un animal dans son milieu naturel ? Les animaux incarnent souvent une pureté et une harmonie qui semblent contrastées par notre monde moderne. Ils éveillent en nous un sentiment d’émerveillement, de respect, et parfois même de peur. Cette rencontre nous rappelle la beauté fragile des écosystèmes et nous incite à les protéger.
Pour approfondir cette réflexion, nous avons recueilli des témoignages dans l’arbre-cabane “Au creux de mon arbre, l’écho du vivant”, un lieu où les participants ont pu partager leurs souvenirs et émotions liés à la faune. Chaque récit témoigne de cette connexion intime entre l’homme et l’animal et souligne l'importance de préserver cette relation. Pourtant, il serait dommage de ne rester que des observateurs, sans comprendre que nous faisons partie d’un tout dans lequel nous sommes tous interdépendants.